Tous sont en haillons, sales, et semblent inexorablement seuls et abandonnés. Ils sont partout, à chaque coin de rue, chaque carrefour. Ce sont eux qui ont en charge les basses besognes. Ils aident au déchargement du poisson, récurent les coques des pirogues et même quelquefois partent en mer avec les pêcheurs.

Ce sont des Talibés, des élèves des écoles coraniques. Toutes celles-ci ne sont pas logées à la même enseigne, mais celles de M’bour, comme des centaines d’autres au Sénégal, obligent leurs élèves à mendier l’essentiel de la journée. Quelques- unes les obligeant même à rapporter de l’argent sous peine d’être impitoyablement battus.
Chaque village africain abritait autrefois son école coranique. Le maître, le marabout, en contrepartie de l’enseignement qu’il prodiguait à ses élèves, les envoyait cultiver son champ et, un bref moment de la journée, quémander de la nourriture dans les maisons du village.
L’exode rural a bouleversé ces pratiques. Les villages vides, certains maîtres installent leurs écoles dans les villes et les enfants consacrent la majeure partie de leur temps à la mendicité. Et quand ils ne mendient pas, ils apprennent le coran. Par cœur, des heures durant, sous le fouet du Marabout, luttant contre le sommeil et la faim."...
  LA SITUTION EST IDENTIQUE dans une grande partie de l'afrique de l'ouest ..
..des associations existent ...